Archives mensuelles : mai 2013

Lasya Kavya, The World of Alarmel Valli de Sankalp Meshram

Lasya Kavya,

The World of Alarmel Valli de Sankalp Meshram

Le 2 juin 2013 à 11h30

Cinémathèque française

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Séance exceptionnelle
en présence de la danseuse Alarmel Valli

Tous les premiers dimanches du mois, retrouvez le département de la Cinémathèque de la Danse à La Cinémathèque française.

Lors de cette séance exceptionnelle en présence de la danseuse Alarmel Valli, découvrez Lasla Kavya, The World of Alarmel Valli (2011, 81 min.). Le film a reçu en 2012, le prix du meilleur film au Indian National Award dans la section art et culture. Cette projection a lieu dans le cadre de la célébration du centenaire de la création du cinéma indien.

Alarmel Valli, danseuse sacrée – femme du XIXe siècle

« Je suis une danseuse en solo, ce qui m’apporte une immense joie. J ’y trouve mon espace dans lequel je suis libre, complètement. Les masques tombent et je peux réellement être moi-même. » Alarmel Valli

« Alarmel Valli est reconnue en Inde et dans le monde comme la plus grande danseuse de Bharata Natyam de sa génération. Elle a transcendé cette danse millénaire. Par sa grâce inégalable, la perfection de son style, elle a adapté l’art du Bharata Natyam à sa propre inspiration. Elle transforme son message poétique en géométrie variable. «Fusion des contradictions» aime-t-elle à préciser. Elle est enchantement. Mais elle représente aussi un tout, elle choisit les textes et les poèmes le plus souvent dans la poésie Sangam, les partitions musicales et ordonne sa propre chorégraphie. Elle travaille inlassablement avec ses musiciens et sa chanteuse en totale osmose. Elle dessine ses costumes. Elle est aussi le manager.

Elle a dédié sa vie, dès son plus jeune âge, ses sept ans, à l’implacable et éternelle discipline qu’exige l’exercice du Bharata Natyam. Venant d’une famille bourgeoise, elle est soutenue, envers et contre tous par sa mère, inspiratrice et littéraire. Valli va alors suivre l’enseignement traditionnel, « élève-maître », respect et dévouement à son Guru, le grand Sri Chokkalingam Pillai, de Tanjore, puis à la mort de celui-ci, à son fils, Natyakalanldhi Sri Subbaraya Pillai. À 15 ans, elle décide de venir à Paris et devient la plus jeune danseuse au Festival de la danse au théâtre Sarah Bernardt. Elle étudie alors la langue française entre autres.

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Par l’intensité de son message dansé, la perfection de son art, remarquablement mouvante et flexible, Alarmel Valli devient le symbole même de « la danse ». Elle recrée un monde conscient pour nous entrainer, dans un moment de joie extrême presque insoutenable, hors de toute distance. Elle s’abandonne à l’émotion de l’instant, elle semble tout oublier pour mieux s’offrir, telle un don et un certain sourire venant de son âme illumine son visage : l’extase descend en nous. Son visage nous apparait soudain « divin » comme le veut Shiva, le Dieu suprême de la danse carnatique, à qui chaque danse de Bharata Natyam est consacrée. Le Dieu Shiva considéré comme le maître des principes de vie.

Reviennent alors à notre mémoire, les mots de Friedrich Nietzsche : «Je ne pourrai croire à un Dieu qui ne danse pas. »

La «divine» Alarmel Valli est aussi poète, mathématicienne, et comme un peintre devant une toile vierge.
Danseuse sacrée, saluée internationalement par les plus hautes distinctions, nous la trouvons, nous la retrouvons dans ce film : Lasya Kavya, Le Monde d’Alarmel Valli.

« La danse prend et donne tout. La danse apporte une réalisation spirituelle, le sens très profond de la conscience » dit-elle.

Mais n’oublions pas, Alarmel Valli est aussi une femme moderne, d’une grande culture, humaniste et académique, une femme intransigeante avec elle-même, refusant les compromis, dénonçant la médiocrité, toujours en quête de justice, rejetant la globalisation, l’assujettissement des femmes, qui a dédié sa vie à la vérité sous toutes ces formes, pour nous offrir dans son message dansé cet univers de la beauté, de l’harmonie, de l’amour. » Catherine Van Moppes

« Un climat particulier accompagne ce film.
Rarement la beauté de la danse indienne n’a été aussi justement filmée. Une succession de caresses visuelles dont la nature n’est jamais étrangère : cette propriété luxuriante où Alarmel Valli est filmée.
Rares sont les documentaires indiens sur la danse qui ne soient pas un peu trop didactiques. Celui-ci est une exception liée à l’immense talent et au charme de la danseuse Alarmel Valli, du directeur de la photographie, Vivek Shah et du réalisateur, Sankalp Meshram.
Jean-François Lesage vit en Inde où, prenant la suite de son père, il crée des ouvrages de passementeries de très hautes qualités. Il a au sein de son entreprise créé un système social unique pour les artisans indiens qui travaillent à ses côtés près de Madras…
Il a eu la générosité de nous offrir la traduction et le sous-titrage de ce film. Nous lui en sommes infiniment reconnaissants. »
Patrick Bensard, directeur du département de la Cinémathèque de la Danse du CND

Cannes à Paris

Deux projections de films montrés lors du Festival de Cannes

  • Ugly (2h08)

Ugly

Le dernier Anurag Kashyap (déjà présent l’an dernier avec Gangs of Wasseypur)

le 1er juin à 15h et le 8 juin à 21h30 au Forum des images

  • The Lunchbox/Dabba, Ritesh Batra (1h44) 385277_608047992541189_836615771_n

le8 juin à 17h15 à la Cinémathèque française

Danse: effet de reprise (1)

La danse n’est pas que romantique, elle retrouve ses origines rituelles et sacrificielles. 

Effet de reprise ou de citation dans trois séquences choisies dans les cinémas hindi et tamoul:

Pakeezah, Kamal Amrohi (1972)

Sholay, Ramesh Sippy (1975)

Pournami, Prabhu Deva (2006)

Raja Harishchandra

Le 3 mai 1913 avait lieu la première projection publique payante d’une fiction réalisée par un Indien pour les Indiens:

Raja Harishchandra, Dhundiraj Govind Phalke

The story of Raja Harischandra is taken from the Mahabharata, the classical Indian Epic and tells about the righteous king who sacrifices his kingdom, wife and son to fulfill his promise to Sage Vishwamitra.
Convinced of his ideals, the Gods in Heaven declare him to be the living embodiment of Truth and restore him to his former regal glory.
The original film is in four parts. Only the first and the last part could be salvaged so far.
These two reels of the first Indian film are preserved in the National Film Archive of India.
Some film historians are of the view that the reels preserved in the NFAI are of a subsequent remake of the same title produced in 1917

Comme pour toute la mythologie, quelques reprises de l’épisode de Raja Harishchandra dans l’histoire du cinéma:

Raja Harishchandra, Raman B. Desai (1952)

Harishchandra Taramati, B.K. Adarsh (1963)

Satyavadi Raja Harishchandra, Shantilal Soni (1989)